dimanche, avril 22, 2007

Un petit tour...


Ca fait quelque chose quand même, de voter pour autre chose que des délégués de classe.
Et ce qui est drôle, c'est la soudaine ouverture des gens, au bureau de vote.
Ca a pourtant commencé par une fuite : une voisine, qui a la fâcheuse tendance à me prendre pour un bisnounours. Or, j'ai beaucoup de mal avec la proximité physique quand je connais pas, ou peu.
Sur le chemin (entendez pas là, la dizaine de pas qui nous sépare du bureau de vote), avec ma mère on sort nos cartes, pour que ça plus vite.
Sauf que, planté devant l'entrée de l'école, un beauf de campagne (si si) nous regarde avec un grand sourire.
J'ai peur que ça soit un prof qui aurait changé et je ne reconnais pas, mais en fait, non : un (ancien) collègue de ma mère.
Au moment de la traditionnelle poignée de mains, il sert ma main un peu trop fort, et surtout... ne la lâche pas.
C'est très embêtant.
Je me dis que c'est encore ma notion du temps qui débloque, mais non.
Il entame la conversation avec ma mère, sans me lâcher.
Ce qui est très ennuyeux, c'est qu'il a des lunettes de soleil. Même pas la peine de tenter un regard méchant, vu qu'il n'y aura pas de retour.
Donc je fixe ma mère en pensant très fort "tu le connais, alors dis-lui de me rendre ma main, s'il te plait !"
Mais aucun résultat.
Vive la solidarité, hein.
Il ne me reste plus que la méthode "A trois, tu tires très fort pour te dégager" (ou méthode de la fille sauvage).
Ca va, ma mère n'a pas eu trop honte.
Ils ont parlé un moment, du chômage et d'autres choses pas très gais. Mais ce qui me dérangeait surtout, c'était que son regard soit dissimulé.
Et puis, un vieux s'est approché, pour nous demander de quel pays on (elle) venait.
Ce qui est drôle, c'est qu'ensuite, y a de fortes chances pour que les gens enchaînent sur "Ah oui, vous savez, j'ai beaucoup voyagé, moi !"Ce qu'il a dit.
A part que pour lui, beaucoup voyager, ça veut dire avoir été aux Antilles.
Enfin, c'est toujours ça, hein. Surtout ici.

Et puis sa femme l'a rejoint, en commettant d'abord une grosse erreur "Bonjours mesdames !" Mais elle s'est vite rattrapé (j'espère que j'lui lançais pas un regard trop méchant, la pauvre…) "Euh, mademoiselle, pardon ! Avec ses deux L !"

Tout ça pour dire qu’en trois ans et demi, c'est la première fois que des gens viennent vers nous aussi spontanément !
(C'est l'heure des résultats !)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un petit tour... un petit tour de scène, un petit tour de Bach, sur le Styx encombré aux willowiens sanglots,Чëрная Роза моего сердца, Слава идет и вы приходите.

Hugs 'n' kisses

(PS : lui rendras-tu un hommage youtubien ?)

Anonyme a dit…

(Je crois, oui)